Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






samedi 31 décembre 2011

La fille du vizir

La fille du vizir
de Lynna Banning

Edition : Harlequin
Collection : Les Historiques
Sortie le 1er aout 2009


Présentation de l'éditeur :

Espagne, 1167.
De son enfance très libre passée dans un palais mauresque de Grenade, Leonor a conservé une passion pour le chant gitan et un goût immodéré de l’aventure. Aussi est-elle impatiente d’aller rendre visite à sa tante en Navarre. Mais son père, le vizir Hassam, lui impose une escorte : Reynaud, un ténébreux chevalier de l’ordre des Templiers. Leonor, qui rêve secrètement du jour où elle pourra se donner corps et âme à un homme, est immédiatement conquise. Or, lié par son voeu de chasteté et obnubilé par sa mission, Reynaud ne semble pas enclin à lui céder...





Mon avis :

Voilà une romance qui ne manque pas de charme, mais parlons tout d’abord de ce qui fâche ! Ne recherchez pas la rigueur historique ici, vous ne la trouverez pas.
Lynna Banning, bien que passionnée par le Moyen Age, joue avec les codes de l’époque pour faire de son héroïne une femme indépendante (au 12e siècle !), de son héros un Templier froid au grand coeur (qui pleure de joie et d’amour... ), et de son méchant un Hospitalier (comme par hasard, les ennemis jurés des Templiers...) très très méchant.
Ceci dit, après un début un peu lent et difficile, on se surprend à vouloir connaître la fin. Preuve qu’au final, le style simple de l’auteur nous porte dans cette histoire "gentillette".
En conclusion, les aventures de Leonor et Reynaud sont jolies mais franchement pas inoubliables. A lire au coin du feu, par un temps de pluie, à l’heure du thé, si vous n’avez rien d’autre sous la main, bien sûr.

jeudi 29 décembre 2011

Happy Birthday mon Blogounet

Il y a tout juste un an, j'ai fait le pari insensé de créer un blogounet pour participer au Défi Lecture V&S / ABFA 2011.
Défi pour lequel j'ai été plus que lamentable mais toi, petit blog, tu as survécu. Pourtant, je me suis rarement occupé de toi te mettant parfois au supplice d'un régime draconien. Tu es souvent devenu anorexique, extrêmement patient, supportant mes lubies du moment. 
Mais force est de reconnaître que tu es mon petit espace de liberté, que je te trouve beau (grâce à Lalo et Seshat), que tu me ressemble et que tu n'es pas trop pénible (raison essentielle pour te garder en vie).

Joyeux anniversaire donc petit partenaire du quotidien, je nous souhaite une longue vie malgré nos deux visiteurs journalier, de belles lectures et des centaines de tasses de thé car comme le disait Henry James :

"There are few hours in life more agreeable than the hour dedicated to the ceremony known as afternoon tea." 
(Il y a peu de moments dans la vie aussi agréables que la cérémonie du thé de l'après-midi).

vendredi 23 décembre 2011

C'est la fêêête !!!


Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année mes loupiots, et surtout un joyeux Noël ^^

A très bientôt !!

samedi 10 décembre 2011

Les Chouchous d'Elaura : James McAvoy



Second chouchou du moment, voici une bibliographie détaillée trouvée sur AlloCiné du très talentueux James McAvoy, avec une bonne dose de photos, bien évidement ;-)


Élevé par ses grands-parents maternels avec sa sœur (la chanteuse Joy McAvoy) après le divorce de ses parents, James McAvoy monte sur les planches dès son adolescence, en jouant notamment "Roméo et Juliette ". En 1995, David Hayman fait appel à l'adolescent qu'il a rencontré quelques temps auparavant et lui offre son premier rôle au cinéma. A seize ans, il incarne ainsi un fils de proxénète dans The Near Room, un premier film qui va le pousser à intégrer la Royal Scottish Academy of Music and Drama dont il ressort en 2000.

 
Diplôme en poche, James McAvoy part vivre à Londres. Entre 1997 et 2001, il fait plusieurs apparitions peu remarquées dans des séries télévisées et des téléfilms, An Angel Passes By, The Bill, Lorna Doone et Murder in Mind. Pour la seconde fois, il obtient un petit rôle dans un long métrage, Renaissance (1997). Ses revenus étant insuffisants, il travaille dans une boulangerie et pense même un moment à s'engager dans la Royal Navy, renonçant à une carrière d'acteur.


Mais en 2001, il décroche le rôle de James Miller, soldat d'une troupe d'élite de l'armée américaine dans la série télévisée Frères d'armes, créée par Stephen Ambrose et Tom Hanks qui donne un réel coup d'accélérateur à sa carrière. Par la suite, James McAvoy multiplie les rôles récurrents dans des séries télévisées comme Meurtres à l'anglaise en 2002, Les Enfants de Dune et Early Doors. Deux rôles marquent particulièrement sa carrière, Dan Foster dans State of Play dirigé par David Yates et surtout, le voleur Steve dans Shameless. C'est sur le tournage de cette série qu'il rencontre sa femme Anne-Marie Duff.

Parallèlement à sa carrière télévisuelle, l'acteur s'essaye à différents genres de films, dans un rôle secondaire pour le thriller d'horreur Swimming pool: la piscine du danger puis dans des premiers rôles avec la romance Bollywood Queen et la comédie dramatique Bright Young Things. En 2004, James McAvoy est à l'affiche de trois films. Il prête sa voix à Hal pour le film d'animation Strings, joue au tennis dans La Plus belle victoire et vient en aide à un homme paralysé dans Inside I'm Dancing.

En dépit de ces nombreux projets, il reste peu connu du public. L'année suivante marque un véritable tournant dans sa carrière avec sa participation à l'aventure fantastique Le Monde de Narnia : chapitre 1 - le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, sous les traits du faune Mr.Tumnus, rôle pour lequel il reçoit le prix Orange du meilleur espoir aux BAFTA. Le réalisateur Kevin Macdonald lui confie alors le rôle du médecin personnel d'un dictateur ougandais, qu'il incarne avec brio aux côtés du brillant Forest Whitaker dans Le Dernier roi d'Ecosse (2006). Son interprétation remarquée lui permet de jouer les beaux jeunes premiers aux côtés de Anne Hathaway dans Jane.

 


En 2008, James McAvoy confirme l'éclectisme qui le caractérise en s'illustrant dans des genres différents : le drame avec Reviens-moi de Joe Wright, où il donne la réplique à Keira Knightley; la comédie fantastique avec Pénélope, où il fait face à une Christina Ricci affublée d'un groin de cochon; l'action avec Wanted, de Timur Bekmambetov, où il effectue des cascades insensées aux côtés d'Angelina Jolie.

Deux ans plus tard, l’acteur donne la réplique à son épouse, Anne-Marie Duff, dans le drame Tolstoï, le dernier automne, centré sur la dernière année du célèbre écrivain, dont McAvoy incarne un fervent admirateur. L’année suivante, le jeune comédien reprend le rôle du Professeur Charles Xavier pour le prequel X-Men Le commencement.

Auteur: Léa Baron




Les Années Trianon

Les Années Trianon
de Catherine Hermary-Vieille

Edition : Albin Michel
Sortie le 4 novembre 2009


Présentation de l'éditeur :


Marie-Antoinette fut-elle jamais plus heureuse que pendant ses " années Trianon " ? Le " Cercle enchanté " de ses amis les plus proches, spirituels, charmeurs, prodigues, avides surtout d’honneurs et d’argent, dans le bouillonnement des idées qui agite alors la France, l’entoure et l’enchante.
Du comte d’Artois, frère du roi, à Yolande de Polignac, l’amie intime, l’âme soeur, du duc de Lauzun au beau Fersen, tous se laissent séduire par une jeune reine de plus en plus sûre d’elle, exigeante, capricieuse, frivole... Mais derrière cette vie de plaisirs, gronde le vent de l’Histoire. Tous seront emportés.


Mon avis :

Particulièrement bien documentée, Catherine Hermary-Vieille nous conte la vie de Marie-Antoinette à Versailles, de son mariage avec le dauphin dégingandé Louis-Auguste en 1770, jusqu’à l’emprisonnement de la famille royale en 1792.

22 années au service de l’Etiquette, 22 ans de déceptions, de frustrations affectives, mais aussi de fastes, de futilité, de jouissance d’un statut envié, sans se soucier de la souffrance d’un peuple aux abois. Sa rencontre, dès son arrivée à Versailles, avec la princesse de Lamballe sera le début d’une longue amitié quasi-fusionnelle qui donnera le ton de ce que sera la vie dissolue de la future reine.

A une époque où des voix commencent à se faire entendre contre l’absolutisme de Louis XV, l’insouciance de la cour à dépenser des fortunes, alors que le royaume est fortement endetté, mènera les libres penseurs, et par la suite le peuple, à parler d’habeas corpus et de libertés individuelles à l’anglaise jusqu’au soulèvement de 1789. La suite causera la chute de la famille royale et le début du règne de la Terreur.

Écrit comme un roman, Les années Trianon est pourtant bien difficile à lire. Les évènements s’enchaînent sans liens apparents, ce qui en complique quelque peu la lecture. L’on se perd souvent dans les méandres de la cour et de toutes ses personnalités, si bien que nous sommes bien souvent obligés de revenir en arrière pour se remettre en tête l’identité de la personne dont nous sommes en train de lire les exploits.
Passé ce désagrément, cet ouvrage reste une lecture intéressante, didactique, sur une époque phare de l’histoire de France.

Pour les passionnés du genre.

vendredi 9 décembre 2011

Shame



Synopsis

Le film aborde de manière très frontale la question d'une addiction sexuelle, celle de Brandon, trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Quand sa sœur Sissy arrive sans prévenir à New York et s'installe dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie... 

Mon avis :

Après un fracassant Hunger, Steve McQueen (aucun lien, fils unique*)  nous reviens avec un nouveau long métrage tout aussi réussi qui ne fait que confirmer tout le bien que nous pensions du réalisateur.
A croire que l’art contemporain et le cinéma expérimental peuvent accoucher de virtuoses qui vous explosent la tête sans chichi ni visions contemplatives soporifiques.
Steve McQueen en est la preuve. Avec Hunger déjà, son premier film, il nous exposait crument le combat de Bobby Sands, figure christique de l’IRA, qui entama une grève de la faim en prison jusqu’à ce que mort s’en suive.
Avec Shame, c’est la vie quotidienne de Brandon que nous lorgnons par le trou de la serrure. Un autre combat, un autre enfermement, celui de l’addiction au sexe.
Dans Hunger, Bobby Sands prenait le contrôle de son corps, mais dans Shame, c’est le corps de Brandon qui le contrôle. Autant de relations à la chaire qui ne font que nous plonger intimement dans la vie des protagonistes.



Brandon est un trentenaire extrêmement séduisant et qui bénéficie d’une bonne situation. Mais, passé la porte de son appartement, nous rencontrons le vide. Quelques meubles, des murs blancs, lignes épurées non investis qui génèrent une froide distance. Un ordinateur sur une table et des soupirs très parlants. L’économie de dialogue ne fait que renforcer notre malaise. Des séquences qui se suivent et se répètent nous suggèrent le quotidien d’un homme dont la vie n’est qu’un champ de ruines. Relations tarifées, coups d’un soir dans une ruelle sombre entre deux poubelles, films porno, masturbations à toutes heures et la honte … celle qui vous pousse à croire que votre affliction est visible par tous.
Brandon a une sœur, Sissy. Dépressive elle débarque un jour chez lui sans prévenir. Incursion inopinée qui met à mal une relation déjà compliquée. Brandon ne pourra plus cacher longtemps ses perversions et décide de tout jeter : revue et cassette porno, gadget … tentative désespérée qui, nous le savons déjà, est vouée à l’échec. Rencart au restaurant avec une collègue de travail, premier rendez-vous réussi qui en appelle un second et là tout bascule. Car, quand une relation intime se normalise, Brandon ne bande plus. S’en suit une descente aux enfers dont nous ne ressortirons pas indemnes. 



Sans jamais tomber dans le jugement, Steve McQueen nous livre un récit poignant, brut de décoffrage, loin des stéréotypes ou de la vulgarité. Un exposé froid et distant, mais pas sans émotion, d’une vie ravagée. Une quête sans fin d’actes sexués qui n’apportent pas la paix. Tel un prédateur, Brandon chasse mais n’arrive jamais à assouvir pleinement ses pulsions. Il en faut toujours plus, plus loin et la souffrance que nous lisons sur son visage pendant sa jouissance nous pousse à l’empathie derrière l’abjection. Le superbe corps de Michael Fassbender ne fait que magnifier ces instants où le spectateur se fait voyeur. 

L’interprétation de l’acteur est puissante et juste, révélant les facettes de Brandon avec parcimonie. Mouvement félin ou position de replis, regard éteint ou de chasseur aguerri, Fassbender se met à nu, au propre comme au figuré, performance unique que lui seul pouvait accomplir.



90 minutes déroutantes, visuellement magnifiques (le jogging de Brandon, en pleine nuit dans New York, filmé en travelling pendant plusieurs minutes est un grand moment !), qui font de Shame une œuvre singulière et incontournable. Des scènes chocs qui exercent sur vous une fascination dérangeante. Un film bouleversant sur deux êtres qui se ressemblent dans leur incapacité à aimer mais que rien ne peut sauver.


* bah quoi, personne n’a vu La Cité de la peur ?


Fiche Technique :

Film britannique de Steve McQueen (2011)
Genre : drame
Date de sortie : 7 décembre 2011
Durée : 1h39 mn
Avec Michael Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale ...